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RÉDUFLATION, LES COMMERCES DU QUÉBEC DOIVENT S’ADAPTER !

RÉDUFLATION, LES COMMERCES DU QUÉBEC DOIVENT S’ADAPTER !

Cet article est rédigé par Xavier Chambon, Président-fondateur de Classe Affaires.

Malgré une baisse progressive de l’inflation, le panier d’épicerie lui continue d’être plus élevé. La sanction est immédiate pour les épiciers dont les prix ne baissent pas ; fréquentation en baisse ou changements drastiques d’habitude de consommation. Comment les épiceries, qu’elles soient en franchise ou en propre, réagissent-elles ?

On constate au Québec une grande tendance vers les épiceries à rabais. Les consommateurs en réclament, les chaines s’adaptent.

Certains ménages peinent à se nourrir !

Au Canada, un ménage sur deux ne parvient pas toujours à assurer ses besoins alimentaires à cause de la hausse des prix.

Une enquête révèle un chiffre troublant sur les besoins alimentaires des Canadiens. Elle révèle qu’un Canadien sur deux peine à se nourrir. On note que le Québec s’en sort mieux.

Les 29 mois d’inflation alimentaire supérieure à 3 % dans les supermarchés ont vraiment fait mal à la consommation et au « bien manger« . Cette séquence, commencée en septembre 2021, a pris fin en février de cette année. Mais les prix ne sont pas redescendus pour autant. Ils ne font qu’augmenter à un rythme plus normal.

Source : La Presse, août 2024

Changement des habitudes de consommation et adaptation des épiceries

 

Les consommateurs canadiens fréquentent de plus en plus les épiceries à rabais comme Maxi ou Super C à cause du coût de la vie toujours croissant.

Au Québec, la manière la plus populaire de réduire sa facture est d’acheter une plus grande proportion d’aliments en solde. Elle a été adoptée par 75 % de la population.

Plus que jamais, le client québécois est un chasseur de prime. C’est d’autant plus vrai si l’on se compare avec le Reste du Canada où le taux est à 56%.

 

 

Source : La Presse, août 2024

En route vers le discount (ventes à rabais !)

Les plus grosses chaînes d’épiceries canadiennes l’ont remarqué. Elles n’hésitent pas à investir pour convertir une succursale plus traditionnelle en épicerie à rabais.

Des experts disent que le transfert d’une épicerie vers une enseigne qui vend à rabais n’est pas très compliqué. Cela permet aux chaînes de stabiliser leurs bénéfices malgré le désir des consommateurs de dépenser moins d’argent.

Quelles sont les grandes chaînes d’épiceries canadiennes qui proposent des ventes à rabais? Le groupe Loblaw, un des leaders de la distribution qui compte près de 2400 points de ventes au Canada, aussi bien dans l’alimentaire (comme Provigo) que dans la pharmacie et la santé (comme Pharmaprix), met de l’avant ses bannières à rabais Maxi au Québec et No Frills au Canada.

L’an dernier, Loblaw a ouvert 31 nouvelles succursales de Maxi et de No Frills. Cette chaîne a récemment annoncé son intention d’ouvrir plus de 40 nouveaux magasins  à rabais. Au Québec, 60 Provigo ont été convertis en Maxi.

Il en est de même pour le groupe Métro.

Métro détient Super C et Food Basics, tandis qu’Empire (la chaîne qui possède IGA) détient FreshCo, une enseigne absente au Québec.

Ces trois chaînes indiquent que les ventes dans leurs supermarchés à rabais connaissent une croissance.

 

« Il y a un mouvement vers les rabais. On constate l’occasion qui se présente pour les supermarchés au rabais », déclare Melanie Singh, présidente de la division Escompte, qui regroupe Maxi et No Frills.

Selon Lisa Hutcheson, une experte de ce secteur, analyste chez J.C. Williams Group., il s’agit d’une bonne stratégie pour cette chaîne d’un point de vue financier. « La chaîne investit dans une stratégie qui reconnaît que les consommateurs veulent des solutions qui aideront leur portefeuille ».

Métro compte 247 Super C et Food Basics 11 de plus qu’en 2020, Trois Super C ont été ouverts au cours du dernier trimestre.

Au cours des six dernières années, Empire a ouvert 52 nouveaux magasins FreshCo dans l’ouest du pays et en Ontario et atteint désormais 147 magasins au Canada. Ces épiceries sont situées principalement en Ontario, Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba et Saskatchewan, mais il n’y a pas de succursales au Québec ni dans les provinces atlantiques​.

Les épiceries à rabais emploient souvent un affichage et un système de rangement plus simples. Ils offrent plus de produits de la marque maison de la chaîne. Ces magasins ont de plus grandes marges de profit et emploient moins de personnel.

Conversion des supermarchés

Les supermarchés à rabais offrent peu de promotions car ils sont souvent situés dans des secteurs où les loyers sont moins élevés. Ce qui fait finalement que ces magasins ont une marge semblable à celles des supermarchés traditionnels.

La tendance montre que les chaînes convertissent en supermarchés à rabais les magasins dont les résultats sont inférieurs aux prévisions.

Ainsi, Loblaw a remarqué que les ventes augmentent lorsqu’un emplacement est converti. Et les autres magasins à rabais situés dans ce secteur n’en subissent pas les contrecoups.

La conversion d’un magasin coûte moins cher que de construire un nouveau bâtiment et le magasin peut continuer d’opérer pendant les travaux ou fermer pour une brève durée.

Au Québec aussi, la tendance est au discount!

Plusieurs magasins de liquidation ouvrent, 60 Provigo sont transformés en Maxi, 4 Métro en Super C et Tigre Géant poursuit ses ouvertures.