Quel juste prix pour cette entreprise?

1 oct. 2025

Acheter une affaire au Canada : quel juste prix?

Acheter une affaire au Canada : quel juste prix?

Acheter une affaire au Canada : quel juste prix?

Classe Affaires accompagne de nombreux entrepreneurs et entreprises françaises dans leur processus d'acquisition au Québec/Canada. Une question récurrente pour un acquéreur français concerne la juste valeur d'une entreprise canadienne.

Nos clients s'interrogent souvent sur les points suivants :

  • Comment déterminer si le prix de l'entreprise est juste ?

  • Quels sont les indicateurs clés pour calculer la valeur d'une entreprise ?

  • À quels experts faire appel pour une évaluation ?

  • Quel est le moment opportun pour réaliser cette évaluation et quel en est le coût

Comment sont évaluées les entreprises au Canada ?

Pour s’assurer de la juste valeur de l’entreprise que l’on souhaite acheter au Canada, surtout en tant qu’investisseur basé en France, il est essentiel d’utiliser plusieurs méthodes d’évaluation reconnues, de comparer avec le marché local et de s’appuyer sur l’expertise d’un professionnel local en évaluation d’entreprise.

Principales méthodes d’évaluation au Canada

  • Approche des actifs : cette méthode évalue la valeur nette des actifs de l’entreprise. Elle est particulièrement utile  si l’entreprise génère peu de bénéfices, est peu rentable ou si elle possède beaucoup d’actifs physiques tels que des biens  immobiliers ou des machines.

  • Approche du rendement : Basée sur la rentabilité future et les flux de trésorerie de l’entreprise, cette approche utilise souvent un multiple du BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements). Les multiples varient selon les secteurs d’activité, avec des multiples se situant souvent entre 3 et 6 pour les PME.

  • Approche du marché : Cette approche compare  le prix de vente d’entreprises similaires récemment cédées dans la même région et dans le même secteur d’activité.

 Quelles sont les étapes pratiques pour valider la justesse d’un prix ?

 Pour une évaluation fiable, il est important de faire appel à un expert indépendant reconnu au Canada. Idéalement, cet expert devrait être membre de l'Institut Canadien des Experts en Évaluation d'Entreprises (ICEEE) ou de l'Ordre des Évaluateurs Agréés du Québec (OEAQ). Vous pouvez trouver plus d'informations sur leurs sites web respectifs : [https://cbvinstitute.com/?lang=fr](https://cbvinstitute.com/?lang=fr) et [https://oeaq.qc.ca/](https://oeaq.qc.ca/).

 Il existe aussi des cabinets spécialisés en évaluation au Canada, dont certains utilisent l'intelligence artificielle pour des analyses rapides et fiables.

Une entreprise comme Hadaly, https://hadaly.ca/  présente au Canada et en France apporte des avantages. Sa double culture facilite grandement la compréhension des méthodes et des terminologies, qui peuvent parfois différer entre nos deux pays.

 Quels sont les documents à recueillir pour avoir une évaluation jute ?

Au Canada, il n’y a pas d’obligation de publier les chiffres à l’exception des entreprises cotées en bourse. Il est donc primordial de trouver un maximum d’informations tant qualitatives que quantitatives pour avoir la juste évaluation.

  • Demander l’accès à toutes les informations financières clés de l’entreprise cible (états financiers, trois exercices, rapports d’audit, contrats, liste des actifs, etc.)

  • Analyser les comparables locaux : en comparant et en identifiant des transactions similaires, en vérifiant les ratios et les multiples utilisés lors de ces ventes

  • Vérifier la cohérence des éléments valorisés (potentiel de croissance, clientèle récurrente, situation concurrentielle, opportunités ou risques particuliers du marché canadien)

  • Faire valider les hypothèses de valorisation par des conseillers bancaires canadiens si un financement est impliqué (la banque vérifie souvent la justesse du prix pour accorder un prêt)

Quels sont les conseils spécifiques pour un acheteur étranger ?

Il est crucial de tenir compte des différences significatives entre la France et le Canada en matière de marché, de fiscalité et de réglementation. Il faut également considérer les variations sectorielles spécifiques à chaque province canadienne.

 Un piège courant est de se fier uniquement à l'évaluation proposée par le vendeur, surtout en l'absence d'expérience locale. Ne sous-estimez pas l'importance d'une évaluation approfondie ; c'est ce qui vous permettra de négocier au mieux ou de décider de ne pas poursuivre une transaction.

A quel moment doit-on faire une évaluation ?

Contrairement au marché français, le monde du M&A (fusion et acquisition) est très fluide et les méthodes d’approche sont parfois différentes et quelque peu déroutantes lorsque l’on veut se positionner sur une société canadienne à reprendre. En effet, selon la maturité de l’entreprise, sa nature et sa taille, les informations que vous recevez d’un cédant peuvent être très différentes. Du très complet si le cédant est accompagné par une firme de professionnels qui vous aura produit un teaser très détaillé, au comptable du cédant qui va transmettre le minimum syndical.

Évaluer l’entreprise avant de faire une offre :

Au Canada, il arrive très souvent que le prix de cession ne soit pas affiché. Le cédant a un prix en tête, mais il attend l’offre d’achat de l’acquéreur. Dans ce contexte, comment proposer une offre cohérente et juste lorsqu’on ne connait pas le marché ?

 Aussi, pour que l’acheteur puisse faire une offre d’achat ou rédiger une lettre d’intention, il doit pouvoir avant évaluer l’entreprise. Cette évaluation peut être sommaire sur la base des éléments reçues ou plus approfondie selon le degré de précision souhaité par l’acheteur. Bien qu'elle représente un budget à prévoir, cette étape est néanmoins essentielle pour une transaction réussie.

 Évaluer ou contre `évaluer lors de la vérification diligente

Un autre moment opportun pour réaliser une évaluation d'entreprise se produit souvent après que les parties aient signé une lettre d'intention ou une offre d'achat, et que l'une des conditions suspensives soit l'évaluation ou la contre-évaluation de l'entreprise.

 Il est parfois à noter que certains cédants acceptent de participer financièrement à l'évaluation de l'entreprise avec l'acheteur, bien que cette situation reste rare.

 En résumé : La validation du juste prix d’une entreprise au Canada repose sur l’application de méthodes d’évaluation reconnues, la comparaison avec des ventes similaires dans la région, la vérification des données et l’accompagnement par des experts locaux spécialisés dans les transactions d’entreprises. La différence est qu’il n’y a pas autant d’obligation de publication de données sur l’entreprise ; ce qui rend plus complexe la cueillette d’informations.

Il faut se faire accompagner par des professionnels reconnus et de confiance tel que Classe Affaires reconnu pour objectiver, coordonner et accompagner les projets d’achats d’entreprises pour les étrangers. (lien sur le service M&A)