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Canada – France : Quand l’optimisme entrepreneurial d’un côté écrase la peur de l’échec de l’autre

Canada – France : Quand l’optimisme entrepreneurial d’un côté écrase la peur de l’échec de l’autre

Lorsqu’on compare les environnements entrepreneuriaux de part et d’autre de l’Atlantique, une différence majeure apparaît immédiatement : l’état d’esprit. Le Canada se distingue par une culture d’accueil, d’encouragement et de bienveillance envers celles et ceux qui osent entreprendre. La France, à l’inverse, reste encore souvent prisonnière d’une approche marquée par la prudence, la crainte de l’échec et un climat parfois négatif autour de l’initiative privée.

Le Canada : la bienveillance comme carburant

Au Canada, entreprendre c’est respirer. On vous ouvre la porte, on vous sourit, on vous dit « Vas-y, essaie ! ». En France, trop souvent, c’est l’inverse : on vous regarde avec méfiance, on vous décortique, et on finit par vous souffler « Tu es sûr ? Tu n’as pas peur ? ».

Ici, l’échec n’est pas une honte, c’est une marche vers la réussite et rater, c’est apprendre et apprendre, c’est avancer. Les investisseurs, les incubateurs, les mentors… tout l’écosystème respire une énergie simple : tu veux tenter ? On est derrière toi.

On célèbre le courage, on valorise la diversité des idées, on applaudit ceux qui osent. Le Canada fait de l’entrepreneur un partenaire de croissance, pas un suspect. L’entrepreneur n’est pas perçu comme un “aventurier imprudent”, mais comme un acteur clé de la prospérité collective.

L’ouverture  aux autres cultures dans un Canada pluriethnique et multiculturel enrichit l’aventure collective, favorise l’échange, la collaboration et une curiosité naturelle pour de nouvelles idées venues de l’étranger. Ce pragmatisme libère l’énergie créative et incite à tenter, tester, recommencer. En somme, entreprendre au Canada, c’est bénéficier d’un climat psychologique positif qui donne de l’élan.

La France : prudence, scepticisme et peur de l’échec et du regard des autres

De l’autre côté de l’Atlantique, en France, on regorge de talents, on a des cerveaux brillants, des idées géniales, des savoir-faire uniques. Mais l’air ambiant reste trop souvent plombé par le doute. On craint la faillite comme une faute morale. On préfère analyser les obstacles plutôt que foncer vers l’opportunité. Résultat ? Beaucoup d’entrepreneurs étouffent avant même d’avoir pu déployer leurs ailes. Une perception sociale ambivalente : l’entrepreneur est parfois vu comme privilégié, suspecté de vouloir “gagner trop” ou “prendre des risques inutiles”.

Une aversion à l’échec : la faillite reste socialement lourde à porter, comme un stigmate. Cette peur freine de nombreux porteurs de projets. Une tendance au pessimisme : le discours dominant insiste davantage sur les contraintes, les risques et les blocages que sur les opportunités.

Cette mentalité entraîne une certaine frilosité, beaucoup d’idées prometteuses peinent à se concrétiser, faute d’un climat favorable.

Et si la recette magique était de prendre le meilleur des deux mondes ?

Le contraste entre les deux pays montre qu’il n’y a pas de modèle parfait, mais qu’une hybridation culturelle serait idéale. Imaginez un instant : garder en France la rigueur, la saine gestion, l’excellence, la qualité et l’exigence et y injecter l’énergie positive, l’esprit inclusif et décomplexé du Canada. Ce mélange, c’est la recette d’une réussite durable, ambitieuse et humaine.

Mélangez les deux, et vous obtenez des entreprises solides, innovantes et conquérantes. Parce qu’au fond, entreprendre, ce n’est pas avoir peur. C’est croire que tout est possible. Et ça, le Canada l’a bien compris.