Article rédigé par Barbara di Stefano et Xavier Chambon, Président du Conseil québécois de la franchise
Franchiseurs, franchisés : de la France au Québec !
L’engouement du Québec et du Canada pour les franchises françaises n’est pas nouveau. Le Canada a toujours été très attractif tant pour les individus que pour les marques et entreprises françaises. De nombreuses franchises françaises s’y sont essayées et s’y sont déjà installées. Certaines ont dû s’y reprendre à plusieurs reprises, d’autres ne sont pas restées et quelques-unes n’ont jamais réussi.
Plusieurs ont bien (même très bien) réussi : Roche Bobois, Yves Rocher, les Trois Brasseurs, Échelle Européenne rebaptisée Échelle Canada, Columbus Café, Boulangeries Ange… !
Pourtant, se lancer à l’international ne s’improvise pas. Alors comment étendre son réseau de franchises au Canada sans se tromper ? Ou comment s’installer en tant que franchisé au Canada ?
Les avantages de la franchise au Canada et au Québec
Toute franchise, qu’elle soit française ou européenne, doit comprendre le marché dans lequel elle souhaite s’installer et se développer.
On estime à 1300 enseignes et plus de 75 000 franchisés[1] recensés à travers tout le Canada. C’est le pays qui compte le plus de franchises par nombre d’habitants.
Au Québec, c’est 782 réseaux de franchises et 23 480 points de ventes ou de services en franchise[2]. Le secteur est répandu sur toute la province et reste un des secteurs économiques les plus performants.
Les habitudes de consommation d’un client canadien sont plus proches de celles d’un américain que de celles d’un Européen. Un concept qui fonctionne bien en France ne fonctionnera pas forcément aussi bien au Canada. Les différences culturelles sont nombreuses et très souvent le concept devra subir quelques adaptations.
La franchise est aussi un atout majeur pour les personnes souhaitant se lancer à leur propre compte tout en s’appuyant sur le savoir-faire du franchiseur.
Un cadre législatif favorable pour les franchiseurs français
Même si la législation est favorable et donc tentante pour un franchiseur de venir s’installer au Québec, il y a toujours des risques.
Il ne faut pas venir au Québec, et au Canada plus généralement, par opportunisme. Il est important d’avoir un réel plan de développement et d’être capable de fournir un véritable accompagnement à ses franchisés. L’expansion canadienne ne se fera pas de la même manière qu’en France, ne serait-ce que parce que le climat n’est pas le même et qu’un point de vente en extérieur n’est pas envisageable à l’année. Il faudra donc, entre autres, revoir ses implantations. Le concept doit également s’adapter aux habitudes de consommation locales.
Le Canada constitue une terre intéressante pour mettre un pied sur le continent nord-américain. Trop de Français échouent en lançant leur concept directement à New-York. Montréal et la ville de Québec constituent d’excellentes portes d’entrée pour les franchiseurs puisque cela leur permet de tester la culture nord-américaine, de voir comment réagit la clientèle et quels aménagements sont à apporter. Ensuite, l’idéal, plutôt que de s’étendre dans l’Ouest du Canada est de considérer un développement sur la côte Est des Etats Unis.
Les règles à suivre pour une enseigne qui veut s’installer au Canada
Si le Canada vous attire, attention pourtant aux pièges et suivez quelques règles de base !
1. Méfiez-vous du chant des sirènes
Il arrive très souvent qu’une bannière soit sollicitée par un ou plusieurs investisseurs étrangers qui ont vu ou entendu parlé de la franchise. Séduits par le concept, ces entrepreneurs souhaitent l’adapter à leur marché. Une telle prise de contact peut être le départ d’une belle aventure internationale, mais elle peut aussi s’arrêter rapidement et causer préjudice à la marque. Un franchiseur qui se contente d’une poignée d’unités à l’étranger ne capitalise pas sur son expertise. Un franchiseur qui se sert de l’implantation à l’international pour valoriser sa marque sur son marché local, c’est bien, mais il faut avoir les moyens de ses ambitions.
2. Préparez-vous
Certaines franchises décident de se lancer trop tôt, avant d’en avoir véritablement la capacité. Attention de ne pas disperser son énergie trop vite. Un réseau qui souhaite s’implanter à l’étranger ne devrait pas le faire avant d’être arrivé à maturité. C’est à dire qu’il doit non seulement avoir les reins solides d’un point de vue financier, mais aussi que ses process internes doivent être suffisamment bien rodés.
3.Trouvez la bonne formule d’implantation
La master franchise n’est pas la seule solution. Il existe plusieurs stratégies de développement. Le franchiseur peut également décider de se développer en propre, c’est plus coûteux mais plus facile à superviser. C’est aussi un moyen de tester le modèle d’affaires dans le pays avant de le franchiser. Une autre formule consiste à trouver un investisseur fiable avec qui il est facile de créer une «joint-venture». Mais il est difficile de se fixer sur une formule dès le départ. En effet, chaque pays, chaque bannière, chaque marché est un cas particulier. Il est vital de prendre le pouls du marché en s’immergeant et de se renseigner sur la législation du territoire visé. En effet, les lois et les règlements applicables en matière de franchisage vont varier d’un pays ou d’une province à l’autre. Il est donc crucial de se faire conseiller par des experts indépendants.
4. Sélectionnez bien votre partenaire
L’une des plus grandes difficultés pour un franchiseur est la qualification de son partenaire. Encore plus quand il est étranger. Une mauvaise qualification d’un master franchisé peut bloquer le pays pour le développement. Chaque partenaire local devra être passé au crible pour éviter les mauvaises surprises. C’est pourquoi, de nombreuses bannières optent pour, non pas un master pour le pays entier, mais des master-régionaux pour un territoire dans le pays. C’est une formule qui permet de ne pas mettre ses œufs dans le même panier et de créer une certaine émulation entre master régionaux.
5. Pensez à votre stratégie de développement
Le choix des territoires à viser est déterminant. On voudra soit rester proche culturellement ou géographiquement, soit profiter de marchés très porteurs et peu concurrentiels, quitte à aller loin et à adapter le concept à un public très différent. Il faut étudier le marché et ses spécificités, être prêt à adapter son offre et surtout son positionnement si besoin. Ici, tout dépend des moyens disponibles. Qu’on ait décidé de se lancer avec un master franchisé ou non, l’ouverture d’un point de vente pilote est toujours une excellente idée. Comme aux débuts du réseau, cela permet d’éprouver le concept sur ce nouveau marché, tout en établissant l’image de la bannière auprès d’une nouvelle clientèle. Les ajustements peuvent être effectués à ce stade, avant de commencer le développement proprement dit
6. Protégez votre marque, c’est essentiel
Lors du développement de son réseau, le franchiseur devra prendre la précaution de protéger sa marque dans les pays où il s’implante pour empêcher qu’elle soit usurpée par un tiers. Ce développement peut s’effectuer avec la marque d’origine ou au moyen d’une marque adaptée aux particularités locales. La marque de commerce, qu’elle soit en physique ou en digital, c’est l’équité que bâtit le partenaire (Master ou franchisé), mais elle ne lui appartient pas. Il faut donc s’assurer que la marque soit disponible dans le pays et acceptable par le marché visé.
Une terre d’entrepreneurs pour des franchisés
De nombreuses bannières canadiennes ou internationales sont à la recherche de franchisés au Canada. Et de nombreux Européens rêvent de s’installer au Canada. Entre le manque de relève et la pénurie de main d’œuvre, on pourrait conclure qu’il sera aisé d’entrer au Canada et de s’y trouver un emploi, de créer son entreprise ou de devenir franchisé.
Pourtant, avant de se lancer dans une nouvelle vie, il est essentiel de venir sur place, en amont du projet, pour découvrir le pays et les conditions de vie, notamment en plein hiver. Il est capital d’affronter la réalité pour orienter son projet professionnel.
L’autre point incontournable est l’immigration. Il existe plusieurs types de visas et les procédures sont différentes selon la province d’entrée.
L’accompagnement sur la franchise en Classe Affaires
Entreprendre en franchise est un des créneaux majeurs que Classe Affaires a développé ces dernières années. Tant pour les franchiseurs que pour les candidats à la franchise (les franchisés), ce modèle d’affaires reste très performant au Québec et au Canada.
Pour entreprendre et immigrer par exemple, la franchise est une voie idéale, grâce à l’encadrement et l’accompagnement portés par le franchiseur.
Classe Affaires, par son expertise, sa double culture et sa présence en France et au Québec, est la bonne structure pour créer le pont, à la fois pour les entrepreneurs qui veulent trouver des franchises et pour les franchiseurs qui veulent se développer au Canada, porte de l’Amérique du Nord.
Pour une bannière qui explore ou cherche à s’implanter au Québec, il y a 50 entrepreneurs de qualité qui cherchent à entreprendre et s’installer au Canada.
Classe Affaires a souvent prouvé qu’elle est indispensable pour orienter les candidats à trouver la bonne franchise au Québec. Elle collabore étroitement avec les candidats qui souhaitent entreprendre en franchise au Canada ; elle les pré-qualifie auprès des franchises et les prépare à l’acculturation. Elle les prépare à la méthode nord-américaine. Son travail de qualification et de préparation des candidats évite les mésaventures et facilite leur intégration. Elle les accompagne dans leur installation et dans leur développement.
Au fil des années, Classe Affaires a aussi accompagné de nombreuses marques françaises en franchise, à différentes étapes de leur projet d’implantation et de développement : Echelle Canada, Iron Body Fit, Ekoklean, Digi-Sports, Jeff de Bruges, Columbus Café, Boulangerie Ange, La Compagnie des déboucheurs, pour n’en citer que quelques-unes.
L’accompagnement de Classe Affaires dans le secteur de la franchise est divers et complet :
- Exportation et adaptation du concept sur le marché canadien
- Identification des partenaires franchisés, des masters franchises régionales
- Adaptation des contrats et des modèles de développement
- Identification et sélection des franchisés
- Accompagnement des franchiseurs dans leur développement
- Accompagnement des candidats à la franchise dans leur installation professionnelle et personnelle
Et, pour chaque sujet : de l’écoute et un réseau d’experts !
Classe Affaires a mis en place une méthodologie structurée et rigoureuse pour préparer le franchiseur, l’entrepreneur, le franchisé ou le travailleur dans son développement, son installation et son intégration.
La première étape est – ce que cette structure appelle – les « Journées Découvertes », un voyage exploratoire sur-mesure, établi en fonction du projet professionnel et personnel. Et, même avant ce voyage exploratoire, le projet est, depuis la France, qualifié selon le candidat (compétence, affinités, niveau d’investissement, etc.) afin d’identifier les bons réseaux, partenaires, concepts à rencontrer.
Ceux qui en parlent le mieux sont les clients qui ont été accompagnés par Classe Affaires.
[1] Étude Canadian franchise association 2018
[2] Étude Indicia pour le Conseil québécois de la franchise 2022
Paroles de nos clients entrepreneurs franchiseurs et franchisés, installés au Québec en Classe Affaires
Columbus Café & Co
C’est lors d’un voyage touristique en famille au Québec que Nicolas Riché, Président de la bannière Columbus Café décide de tenter l’aventure pour y développer sa marque. Columbus est leader en France dans les coffee-shops, devant Starbucks.
Soucieux du risque de vouloir s’implanter dans un pays qu’il ne connait pas bien et qui ne l’a pas attendu pour développer des coffee-shops, il se met en quête d’informations.
Au Salon de la Franchise à Paris, il rencontre la Société Classe Affaires qui lui propose son offre de services en matière d’accompagnement spécifique à la franchise. Le déclic se fait instantanément avec Xavier Chambon, Fondateur de Classe Affaires, expert en franchise des deux côtés de l’Atlantique. Leurs valeurs sont communes, la prudence et la préparation au marché de rigueur.
Nicolas fait successivement plusieurs voyages exploratoires au Québec, avec les membres de son équipe et accompagné de Classe Affaires. Ils observent la façon de consommer des Canadiens, visitent et testent les coffee-shops existants, rencontrent des partenaires et des fournisseurs locaux, adaptent leur produit.
Prendre le temps d’étudier le marché et se faire accompagner ont conduit Nicolas et sa marque à choisir la bonne stratégie d’implantation. Columbus Café commence par ouvrir trois succursales pour comprendre le marché et adapter le concept. La première boutique ouvre en pleine pandémie mais devant le succès rencontré, deux autres suivent au cours de la même année.
L’Ourson se plait définitivement bien au Québec. Le développement de l’enseigne poursuit sa route au rythme d’une ouverture par mois pour la prochaine année. L’objectif est d’atteindre plus de 100 Columbus Café & Co. au Canada.
Nicolas Riché, CEO de Columbus Café & Co
EkoKlean
Julien travaille avec Chrystelle Gimaret, fondatrice de l’enseigne EkoKlean (à l’époque Artupox). L’enseigne est spécialiste de l’entretien ménager industriel utilisant des produits biodégradables. Il rêve de s’installer au Canada dans un environnement plus bienveillant. Elle rêve de conquérir l’Amérique du Nord, la terre où tout est possible. Ensemble, ils décident de passer à l’action.
La rencontre avec l’équipe de Classe Affaires facilitera leurs démarches. Un premier voyage exploratoire, une étude du panorama du marché, des rencontres capitales, une rapidité d’exécution spécifique à l’Amérique du nord, la simplicité des rapports et Julien s’installe. Il vit à Montréal et y opère la marque Ekoklean, qui remporte un vif succès.
La marque s’est adaptée et a su conquérir de nouveaux marchés, notamment les marchés résidentiel et locatif, très prospères à Montréal.
Chrystelle Gimaret, fondatrice de Ekoklean et Julien Vasseur, CEO Ekoklean Canada :
Digi-Sports
Thierry et Sabrina sont co-fondateurs de la marque Digi-Sports, un mur digital de divertissement, et l’ont développé en franchise en France. Ils rêvent aussi du Canada pour s’y installer en famille.
Dans un premier temps, ils sollicitent le Conseil québécois de la franchise pour en savoir plus sur ce secteur d’activité. Celui-ci leur conseille de se faire accompagner et les réfère à Classe Affaires. Une belle histoire de collaboration s’engage. Deux voyages exploratoires pour comprendre le marché, rencontrer des partenaires et découvrir la vie de tous les jours. Ils sont convaincus, lancent la marque au Québec et organisent leur expatriation personnelle.
Le succès est immédiat. De plus en plus de sociétés leur font confiance et sont enthousiasmés par le concept. Leur développement en franchise au Québec est en cours.
Ecoutons Thierry Grammer, un des trois associés-fondateurs, Directeur de la marque Digi-Sports nous parler de son développement au Canada.
Jeff de Bruges
Jeff de Bruges, premier chocolatier français est installé au Canada depuis 2013. Après quelques années d’adaptation du concept pour mieux répondre à la demande locale, la bannière se développe avec son premier franchisé en 2019. Grégoire arrive de France au Québec et, accompagné de Classe Affaires tant dans son projet professionnel que personnel, s’installe en famille en 2019 et ouvre sa chocolaterie au Carrefour Industriel Alliance.
Emilie et Normann rêvent de s’installer au Canada. Ils décident de franchir le pas en pleine pandémie. Ils veulent ouvrir une boutique Jeff de Bruges en Ontario. Pour les aider dans leur projet, ils sollicitent Classe Affaires.
Les frontières canadiennes sont alors fermées. C’est par visio que Classe Affaires et ses partenaires les aident à préparer, qualifier et objectiver leur projet. Ainsi, ils seront prêts lorsqu’ils pourront vraiment mettre les pieds en terre canadienne. Leur premier voyage exploratoire est très déterminant. Après avoir visité l’Ontario et certaines régions du Québec, c’est finalement à Montréal qu’ils veulent s’installer.
Leur projet professionnel s’adapte aussi à leur situation personnelle et à la réalité du moment. Avant d’ouvrir leur boutique, Emilie se qualifie auprès de Jeff de Bruges, reçoit une formation et obtient un permis de travail comme gérante d’une boutique.
Normann, Emilie et leurs deux enfants sont désormais bien installés au cœur de Montréal, profitent de la nature qu’ils aiment tant et se projettent bientôt dans l’ouverture de leur propre magasin.
Autres témoignages
Benoit Magand et Grégory Bonhomme, co-fondateurs et codirigeants de La Compagnie des Déboucheurs
[1] Étude Canadian franchise association 2018
[2] Étude Indicia pour le Conseil québécois de la franchise 2022